Gournier : récit d'une explo

Publié le par speleoclub

Gournier : développement 15 Km, dénivellation +680 mètres; Température moy. 9°C.

Objectif : Aller le plus loin possible (au moins jusqu'au Syphon1)

Explorateurs : Nos (en pleine euphorie intérieure), Fabrice R. (en pleine euphorie extérieure), et oim

7h - Debout ! Le matériel à été préparé la veille : nourriture, combi néoprènes, changes, matériel de remontée sur corde... Dernières vérifications, petit-déj, et décollage !

9h - Arrivée sur les lieux - parking de la grotte de Choranche. Un petit thé (on va pas se mettre la pression quand même), gonflage du bateau, répartition des sacs et petit texto à Emilie : "Si on né pa sorti dan 24h apel Eric au 06 24..." Mais qu'est-ce qu'on a oublié? Aucune idée on verra bien à l'intérieur. 

9h20 - C'est parti ! On porte le bateau à 2 jusqu'à l'entrée de la grotte. 15 minutes de marche. Facile !

10h40 - Début de l'explo. L'entrée de la grotte est un lac. C'est là que notre embarcation a son utilité, l'eau est cristalline mais elle est à moins de 9°C. Deux aller-retours suffisent pour transporter l'équipe et le matos de l'autre côté du lac. Une main courante à quelques mètres au dessus de l'eau et nous voilà dans la partie supérieure du réseau.

Grotte de GournierNous sommes dans la partie fossile du réseau, la galerie est immense, très concretionnée et les gourgs remplis d'eau sont magnifiques. La rivière souterraine se trouve dans la partie inférieure du réseau mais l'on entend déjà le ronflement de l'eau.

Nos impose le rythme, nous prendrons le temps de la rêverie sur le retour. Notre attention est de toute façon cannalisée sur les blocs patinés et couverts d'argile glissant comme de la glace. 

Au bout d'une heure de marche, on enfile les tenues néoprènes et on séquipe avec le matériel de remontée sur corde. On laisse sur place notre rechange sec pour le retour  et de quoi manger. Après un passage en désescalade entre des bloc on a les pieds dans l'eau. Putain qu'elle est froide ! L'ambiance change, l'air parait plus froid et le bruit de l'eau est assourdissant.

A mesure que nous cheminons les parois se rapprochent, le cours d'eau devient plus vertical et l'ambiance de plus en plus arrosée . Notre évolution est donc de plus en plus aérienne. Nous evitons autant que possible d'avoir l'eau au dessus du plexus, car passé ce niveau, l'eau rentre dans nos combi (nous avons des néopènes à bretelles). Nous marchons en opposition au dessus des marmittes trop profondes, nous escaladons des parois pour remonter les cascades, nours remontons sur cordes... Le point positif est que plus l'évolution est difficile et plus on a chaud.

Enfin le repas ! Nous arrivons dans une partie sèche du réseau, c'est le moment de faire une pause. Dans des affaires sèches (un sweat seulement) et abrités sous des couvertures de survie nous mangeons notre repas chaud. Il faut déjà repartir. Pas besoin de tout emmener, nous regroupons le minimum nécessaire, enfilons nos lycras (mouillés et froids) et c'est parti!

Super ! Il y a de la remontée sur corde pour nous réchauffer. Nous retrouvons la rivière et ses cascades et nous caminons sans souci jusqu'au S1 (Syphon 1). Fabrice a une combi intégrale, il traverse le syphon à la nage. S'il ne nous voit pas de l'autre côté dans 20 minutes il reviendra sur ses pas. Nos et Moi essayons de le retrouver en passant par une corde que nous avons vu quelques mètres avant le syphon. D'en haut on voit le cours d'eau dessiner des "S" dans le méandre où nous nous trouvons. Ca vaut le coups d'oeil! 

Nous continuons dans une galerie supérieure et débouchons à nouveau sur la rivière. Du haut du conduit où nous nous trouvons nous ne voyons pas Fabrice en bas. La galerie ne débouche probablement pas au bon endroit et l'équipement n'est pas au top. Notre trio n'ira pas plus loin dans le réseau.        

Sur le retour nous croisons un groupe de spéléo dont le célèbre "Brontoled" appelé aussi "cochon sauvage". Les initiés comprendront. Ce narvalo n'a pas de combi néoprène ! (Je pense quand même qu'il a du mettre plusieurs jours à retrouver sa virilité - je me comprends).  

22h15 - Sortie de la grotte. On s'est gelé le cul mais ça vaut le coups d'oeil - à refaire avec Chris

Grotte de Gournier - Vercors - Samedi 12 novembre 2011  

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